jeudi 18 décembre 2014

PROCHAINES PRESENTATIONS : DEBUT FEVRIER 2015





Prix et Nouveautés Littéraires
L'Heure au Noir...




"13 A TABLE !" - 13 auteurs - 13 nouvelles au profit des "Restaurants du Coeur" (Pocket)



"13 à table !"
13 auteurs
13 nouvelles
au profit des "Restaurants du Coeur"
(Pocket)


Les Restaurants du Coeur - Les Relais du Coeur :
Ils sont connus sous le nom des "Restos du Coeur" créés en 1985 par Coluche. La particularité de cette association reconnue d'utilité publique est d'avoir bénéficié du soutien de plusieurs personnalités dès ses débuts et d'une vaste médiatisation. "Les Restos du Coeur" ont pour but d'aider et d'apporter une asistance bénévole aux personnes démunies, notamment dans le domaine alimentaire par l'accès à des repas gratuits, et par la participation à leur insertion sociale et économique, ainsi qu'à toute l'action contre la pauvreté sous toutes ses formes. Ils fonctionnent toute l'année. Les bénévoles distribuent des paniers-repas équilibrés à cuisiner chez soi, des repas chauds pour les sans-abri, une aide spécifique pour les bébés dans les centres "Restos Bébé du Coeur". "Les Restos du Coeur" viennent aussi en aide aux personnes en difficulté de logement via :
  • les centres d'hébergement d'urgence (accueil pour quelques nuits, accompagnement social, aide médicale et psychologique)
  • les lieux de vie (accueil de long séjour, aide à retrouver les habitudes d'une vie collective active)
  • les résidences sociales (aide à retrouver une autonomie et un logement stable)
Coluche le savait : le meilleur moteur qu'il pouvait offrir aux "Restos", c'était sa propre image et celle de ses amis. En un hiver, il a constitué autour de son idée une bande d'"Enfoirés". Daniel Balavoine fut l'un des premiers artistes à en faire la promotion. "Les Restos du Coeur" devaient être provisoires...
 
"Olympe et Tatan" de Françoise Bourdin
("Terre Indigo")
Un repas de Noël familial traditionnel incontournable...

"Maligne" de Maxime Chattam
("Léviathan")
Rencontre entre un psychiatre et un patient diablement affamé...

"Nulle, nullissime en cuisine !" d'Alexandra Lapierre
("Je te vois reine des quatre coins du monde" - Prix du roman historique 2013)
Histoire d'amour improbable entre la fille d'un mannequin parisien et le fils d'une lignée de gastronomes du Sud-Ouest...

"Un petit morceau de pain" d'Agnès Ledig
("Juste avant le bonheur" - Prix Maison de la Presse 2013)
Un étrange coup de baguette magique...

"Mange le dessert d'abord" de Gilles Legardinier
("L'exil des anges" - Prix SNCF du polar 2009)
Deux souvenirs autour du deuil, l'un bouleversant, l'autre tendrement drôle...

"Une initiative" de Pierre Lemaitre
("Au revoir là-haut" - Prix Goncourt 2013)
Un simple déjeuner à préparer se transforme en une véritable épreuve...

"Dissemblance" de Marc Levy
("Et si c'était vrai...")
La rencontre entre Medhi et Aaron de l'autre côté du mur...

"Fantôme" de Guillaume Musso
("La fille de papier")
Hospitalisée, une femme flic tombe amoureuse d'un très beau mais curieux médecin...

"Jules et Jim" de Jean-Marie Périer
(photographe)
Deux vieux amis réunis face à leurs souvenirs...

"Le Parfait" de Tatiana de Rosnay
("Elle s'appelait Sarah" - Prix des lecteurs du livre de poche 2008)
Un repas de mariage... parfait...

"La Part de Reine" d'Eric-Emmanuel Schmitt
("Oscar et la Dame Rose" - "Odette Toulemonde et autres histoires")
Un sans-abri apporte humanité et spiritualité au sein d'une communauté...

"Gabrielle" de Franck Thilliez
("La chambre des morts" - Prix Quais du polar 2006 - Prix SNCF du polar français 2007)
Un amour de plus de vingt ans confronté aux dangers de la nature...

"Langouste blues" de Bernard Werber
("Les Fourmis" et autres romans fantastiques)
Quand une langouste revisite l'histoire du Titanic...

Mon avis :
Fantastique, charme, générosité, mystère, humour, sensibilité... Il y en a pour tout le monde dans ce recueil de nouvelles très agréables. Un bon moment à offrir et à s'offrir doublé d'une action utile et nécessaire !

"CE SERA TON DERNIER INSTANT" de Susan Hill (Robert Laffont)



"Ce sera ton dernier instant"
Susan Hill
(Robert Laffont)


Susan Hill est née en 1942 en Angleterre, à Scarborough dans le Yorkshire. Elle est encore étudiante lorsque son premier roman paraît en 1961. Romancière populaire, écrivain pour enfants, auteur dramatique, journaliste, elle s'est imposée en quelques années comme l'une des grandes dames du thriller à l'anglaise, à côté de P.D. James, Elizabeth George, Minette Walters... Elle vit dans une ferme dans la région des Cotswolds avec son mari, le professeur Stanley Wells, spécialiste de Shakespeare.

A lire aussi aux Editions Robert Laffont :
  • "Meurtres à Lafferton"
  • "Où rodent les hommes"
  • "Au risque des ténèbres"
  • "La mort a ses habitudes"
  • "Des ombres dans la rue"

L'histoire :
Le sud-ouest de l'Angleterre subit, en une nuit, orages, vents et pluies torrentielles d'une rare violence. Très vite, les rivières sortent de leur lit, inondant les villes et les villages les plus proches. Les routes sont bloquées. La petite commune de Lafferton n'est pas épargnée. Comme si cela ne suffisait pas, parmi la boue et les débris que les eaux charrient, des ossements humains sont retrouvés. Le médecin légiste identifie rapidement le squelette reconstitué. Il s'agit de Harriet Lowther, collégienne disparue il y a seize ans. Puis, les restes d'une autre jeune femme inconnue sont également découverts au même endroit. Le commissaire Simon Serrailler est en charge de l'enquête. Mais des restrictions budgétaires l'empêchent de constituer une équipe et d'utiliser les moyens techniques nécessaires. Il est seul face à deux sombres énigmes...

Mon avis :
C'est un énorme bonheur de retrouver le très beau et très attachant commissaire Simon Serrailler, ainsi que tous les personnages importants qui gravitent autour de lui. Comme toujours chez Susan Hill, l'enquête est totalement secondaire. Le dénouement se révèlera en observant avec soin la vie quotidienne et banale d'une poignée d'individus. En écoutant très attentivement les interrogations de chacun. En s'imprégrant de leurs silences ou de leurs confidences. Simon Serrailler appartient à cette petite communauté d'êtres ordinaires. Il n'est pas différent des autres. Certes il est flic mais il est aussi un fils, un frère, un oncle, un amant. Sa complicité avec sa soeur Cat, médecin, lui est d'un grand réconfort et d'une grande aide car tous deux sont confrontés à la violence et à la mort, mais ils leur portent un regard bien distinct, parfois opposé. Cat se bat pour son unité de soins palliatifs et pour un meilleur accueil des personnes atteintes de démence. Simon fait face chaque jour à la barbarie et à la folie meurtrière. Pourtant, frère et soeur ont en commun des doutes indicibles sur leur capacité respective à changer les choses.

Noir, lucide, éprouvant... Un magnifique roman !

"MON AGE" de Fabienne Jacob (Gallimard)



"Mon âge"
Fabienne Jacob
(Gallimard)


Fabienne Jacob est née en 1959 à Créhange, en Moselle. Puis elle a vécu jusqu'à l'âge de dix-sept ans à Guessling-Hémering. Sa langue maternelle n'était pas le français mais le Platt lorrain.

L'histoire :
Il est deux heures du matin. Devant son miroir, une femme se démaquille. Et là, plus de mensonges possibles. Les années ont passé et chaque âge de la vie a marqué de son empreinte, heureuse ou douloureuse, le visage, le corps...

Mon avis :
Des mots d'une sobriété abrupte ; une écriture d'une infinie délicatesse, d'une douceur absolue, d'une pudeur et d'une sensualité bouleversantes pour décrire le regard qu'une femme pose sur le temps qui passe, sur les transformations de son corps et de son âme, et sur les années qui restent. De la brume vaporeuse et chaude de la salle de bain émergent les souvenirs et les émotions qui ont façonné ce visage dans le miroir. Le souvenir de son amie d'enfance, Else, "l'autre", le "modèle", le "reflet contraire". Mais surtout, la peur, omniprésente, de soi-même, de sa propre image dans la glace, de la perte de désirs, de devoir paraître et obéir à un âge imposé, et de n'avoir jamais la liberté, la jouissance, de vivre haut et fort l'âge que l'on ressent au plus profond de soi.

Intense ! Une pépite de la rentrée littéraire de septembre !

"Si j'étais une femme, voici le livre que j'offrirais à l'homme que j'aime."
François Busnel

"VICTORIA ET LES STAVENEY" de Doris Lessing (J'ai lu)



"Victoria et les Staveney"
Doris Lessing
(J'ai lu)

Prix Nobel de Littérature 2007


Doris Lessing est née en 1919 en Perse. Elle a six ans quand sa famille s'installe en Rhodésie du Sud, l'actuel Zimbabwe, alors colonie britannique. Pensionnaire d'un institut catholique tenu par de religieuses qu'elle supporte mal, elle quitte définitivement l'école à quinze ans, travaille en tant que jeune fille au pair puis comme standardiste. En 1938, elle commence à écrire des romans tout en exerçant plusieurs emplois pour gagner sa vie. Elle épouse Frank Wisdom, avec qui elle aura deux enfants, mais elle le quitte en 1943 pour Gottfried Lessing, dont elle aura un fils. En 1950, elle publie "Vaincue par la brousse", une fiction qui évoque les rapports entre les Noirs et les Blancs en Rhodésie. Puis cinq ouvrages d'inspiration autobiographique, publiés entre 1952 et 1969, sont regroupés sous le titre "Les enfants de la violence", histoire de fermiers Blancs vivant en Afrique au moment de la Seconde Guerre mondiale. En France, c'est la parution du "Carnet d'Or", extraordinaire (auto)portrait de femme libre traduit en 1976, qui la rendit célèbre. Libre, c'est bien le mot qui caractérise Doris Lessing, refusant les pièges de la célébrité comme les étiquettes qu'on voudrait lui coller. En 2007, elle se voit attribuer, à quatre-vingt-huit ans, le Prix Nobel de Littérature. Elle décède à Londres en 2013.

Sort en salles en ce moment "Mon amie Victoria", film de Jean-Paul Civeyrac, avec Guslagie Malanda.

L'histoire :
Victoria, d'origine jamaïcaine, orpheline à l'âge de quatre ans et recueillie à Londres par sa tante, a aujourd'hui neuf ans. C'est une petite fille magnifique, heureuse, excellente élève et promise à de brillantes études. Malheureusement, son destin va soudain basculer. Sa tante est hospitalisée d'urgence. Il n'y a personne pour prendre en charge la petite après les cours. L'école lui cherche donc une famille d'accueil pour la nuit parmi les parents d'élèves. Les Staveney acceptent. Blancs, riches, artistes bohèmes, gentiment de gauche, une maison sur plusieurs étages, une chambre individuelle pour chacun, une cuisine aussi grande que l'appartement de sa tante Marion... Victoria est totalement perdue. Mais en attendant le retour de sa mère, Edward, l'aîné de la famille, du haut de ses douze ans, s'occupe du mieux qu'il peut de la petite fille. Elle ne l'oubliera jamais...

Mon avis :
Une histoire qui résonne comme un conte contemporain féroce et d'une lucidité impitoyable. Le rythme nerveux, haletant, nous assène les rebondissements et les coups de théâtre les uns après les autres. De l'espoir à l'indignation, du soulagement à la colère, libre et engagée, comme toujours, Doris Lessing ne lâche rien, secoue notre conscience et met à vif nos sentiments. Mais entre tous ses personnages, et c'est là son génie, nous ne pouvons en détester aucun.

Un petit livre qui parlera à toutes les générations et à offrir sans modération !

"LES COEURS DECHIQUETES" d'Hervé Le Corre (Rivages/Noir)



"Les coeurs déchiquetés"
Hervé Le Corre
(Rivages/Noir)

Grand Prix de littérature policière 2009


Hervé Le Corre est né en 1955 à Bordeaux. Professeur de Lettres, il commence à écrire à l'âge de trente ans des romans noirs et il connaît un succès immédiat. Il compte parmi les auteurs français les plus noirs et les plus primés du roman policier hexagonal.

Son dernier roman, "Après la guerre" (Rivages), a été élu Meilleur polar de l'année 2014 par le magazine Lire.

L'histoire :
Dans la région bordelaise, le 20 mars 2000, à l'heure du déjeuner, le commandant de police Pierre Vilar arrive en retard à l'école où il doit rejoindre son fils Pablo. Quelques ridicules minutes de retard ont suffit pour qu'un petit garçon de dix ans disparaisse. Quelques satanées minutes et le temps s'est arrêté pour Vilar. Sept ans plus tard, aucune piste pour retrouver Pablo, le couple Vilar est brisé, et pour tenir le coup, le policier se shoote au travail. C'était ça ou l'alcool ou la coke. Bien évidemment, il fait des enquêtes concernant des enfants une affaire personnelle. C'est le cas aujourd'hui. Une jeune femme est découverte morte dans son lit, battue à mort, son fils de treize ans, Victor, dans le coma, allongé près d'elle. Lorsqu'il reprend connaissance, Victor ne devine que des ombres autour de lui : des médecins, des policiers, et des combinaisons blanches qui s'activent autour de ce qui lui appartient à lui seul, sa mère. Mutique, l'enfant va s'enfermer dans sa bulle, avec sa solitude, ses livres et ses fantômes...

Mon avis :
Les coups pleuvent. Le sang coule. Les cadavres s'amoncellent. Un roman qui fait mal. Terriblement mal. Une écriture violente, crue, et admirable, qui décrit sans aucun cliché la vérité brutale d'une misère humaine, d'un pan effroyablement réel de notre société. La beauté des vignobles bordelais n'apporte aucun rayon de lumière ou d'espoir à ces personnages tombés dans les tréfonds du mal et de la cruauté. On referme ce livre complètement K.O. comme après un combat de boxe clandestin et sans protection.

Un polar d'une puissante noirceur, exceptionnel. Un écrivain à découvrir vite, vite...