jeudi 10 novembre 2016

Prochaines présentations : mi-décembre 2016





"Joyeux Noël !"

Des livres à offrir...

"Le livre des haïku" de Jack Kerouac (La Table Ronde) (Edition bilingue)


"La part de zen qui a influencé mon écriture est le zen contenu dans le kaïku, comme je l'ai dit, ces poèmes en trois vers de dix-sept syllabes écrits il y a des centaines d'années par des types comme Bashô, Issa, Shiki, et il y a des maîtres récents. Une phrase courte et douce avec un saut de pensée soudain est une sorte de haïku ; il y a là beaucoup de liberté et d'amusement à s'y laisser surprendre soi-même, à laisser l'esprit sauter de la branche de l'oiseau."
Jack Kerouac


          Alors j'inventerai
               Le genre du haïku américain :
               Le simple tercet rimé -
          Dix-sept syllabes ?
          Non, comme je le dis, des Pops américains -
          De simples poèmes de trois vers
Jack Kerouac (Notes de lecture, 1965)

Jack Kerouac est un écrivain américain (Lowel, Massachusetts, 1922 - Saint Petersburg, Floride, 1969).

Fils d'immigrés canadiens français d'origine bretonne et normande, Jack Kerouac, après un passage éclair à l'université Columbia, essentiellement consacré au football, est tour à tour matelot, pompiste, serveur, cueilleur de coton, déménageur, manoeuvre. Se posant, d'emblée, hors de tout establishment, il se veut autodidacte.

En 1944, il rencontre Allen Ginsberg et William Burroughs, compagnons d'escapades nocturnes au gré de l'alcool et du jazz be-bop de Charlie Parker. C'est alors qu'il s'attelle à son premier roman "Avant la route" (publié en 1950, en partie autobiographique, en partie fantasmagorique). En 1947, il fait la connaissance de celui qui devient son "jumeau", de trois ans plus jeune, Neal Cassady. Tous deux sillonnent les routes des Etats-Unis. Sous le nom de Dean Moriarty, Neal Cassady est l'inspirateur de "Sur la route" (1957). Dactylographié en trois semaines par Kerouac sur un rouleau de telex, le roman lui apporte la célébrité et devient le manifeste de la beat generation.

Obsédé par les grands mythes américains, soucieux de ne pas séparer l'entreprise littéraire d'une expérience vitale, il a donné une oeuvre partagée entre l'évocation de ses origines québécoises ("Docteur Sax", 1959 ; "Visions de Gérard", 1963 ; "Vanité de Duluoz", 1968) et l'appel au continent américain, inauguré par "La Ville et la métropole" (1950), suivi par "Sur la route". L'espace américain est insuffisant ; il appelle d'autres fuites et d'autres expériences, celle de la bohème ("Les Souterrains", 1958), celle du bouddhisme ("Les Clochards célestes", 1958), celle de l'errance mystique ("Les Anges vagabonds", 1965), et le retour à des lieux emblématiques ("Big Sur", 1962), dits sous la forme poétique ("Mexico City Blues", 1959) ou selon la recherche généalogique et l'attente de l'illumination ("Satori à Paris", 1966). Le simple voyage ("Le Vagabond solitaire", 1960), la transcription onirique ("Le Livre des rêves", 1961), l'explicite commentaire religieux ("Les Ecritures de l'éternité d'or", 1960) attestent l'insatisfaction constante et l'effort pour réformer le moi et le monde.

Fils de Whitman, Rimbaud des villes américaines, Kerouac reste la figure de l'échec exemplaire : le sens du réel, l'attention au rythme, la fraternité des démunis le cèdent au choix de la ruine et de la déchéance par l'alcool, pour faire de l'oeuvre de la révolte et du souvenir le témoignage constant du déracinement américain et de l'incertitude de toute parole.

Miné par l'alcool, la benzédrine et autres substances, il est mort à 47 ans sans avoir pu concrétiser son rêve : relier ses oeuvres, à la façon de Balzac ou de Proust, sous un titre générique, "La Légende des Duluoz". S'étant désolidarisé du mouvement beat, il se définissait comme "un artiste, un conteur, un écrivain dans la grande tradition française, et non le porte-parole d'un million de voyous."

Mon avis :
Soyons honnêtes, nous sommes très loin des grands maîtres japonais classiques auxquels l'écrivain se référait. La poésie, la profondeur, la subtilité, ces frissons que doivent provoquer des haïkus manquent cruellement. Toutefois, ces textes ont ceci de très intéressant qu'ils nous rapprochent de Kerouac, de son état d'esprit, de ses états d'âme, de l'homme qu'il a été.

                    Savez-vous pourquoi mon nom est Jack ?
                    Pourquoi ?
                    Voilà pourquoi.

                          Mémère dit : "Les planètes sont
                          espacées pour que les gens
                          se fichent la paix."

                     Je suis allé dans les bois
                     pour méditer -
                     Il fait trop froid

"La vitesse foudroyante du passé" de Raymond Carver (L'Olivier)

Raymond Carver est un écrivain américain (Clatskanie, Oregon, 1938 - Port Angeles, Etat de Washington, 1988). Souvent situées dans le Nord-Ouest, sur la côte pacifique, ses nouvelles mettent en scène des personnages de prolétaires qui doivent beaucoup à son expérience personnelle. Les limites de leur vie banale, rongée par le chômage, l'alcool ou les problèmes de couple, se reflètent dans une écriture dépouillée qui évite la psychologie et les effets et privilégie les détails. Son minimalisme désespéré a profondément influencé les écrivains américains des années 1980 ("Tais-toi, je t'en prie", 1976 ; "Parlez-moi d'amour", 1981 ; "Les Vitamines du bonheur", 1983). "Les Feux" (1983) rassemble des poèmes, des essais et des nouvelles. "Qu'est-ce que vous voulez voir" a été publié à titre posthume en 2000.

Mon avis :
On regrette un peu que l'édition de ce recueil ne soit pas bilingue, car il nous manque la musicalité des mots et des rimes de la langue originale. Néanmoins, la traduction française nous livre de très beaux textes poétiques dans lesquels l'auteur confie ses pensées les plus profondes, des instantanés de sa vie quotidienne dans ce qu'elle a d'ordinaire, ou d'extraordinaire parfois, ses amours, ses ruptures, ses souvenirs d'enfance, la mort, sa passion pour la pêche, la nostalgie du passé...

Un ouvrage très émouvant et bouleversant que l'on referme avec tristesse !

          "Le meilleur moment de la journée"
    
                    Fraîches nuits d'été. 
                    Fenêtres ouvertes.
                    Lampes allumées.
                    Des fruits dans le bol.
                    Et ta tête sur mon épaule.
                    Ce sont les moments les plus heureux de la journée.

                    Avec les premières heures du matin,
                    bien sûr. Et juste
                    avant le déjeuner.
                    Et l'après-midi, et 
                    les premières heures du soir.
                    Mais j'aime vraiment

                    les nuits d'été.
                    Davantage, je crois,
                    que tous ces autres moments.
                    Les tâches du jour accomplies.
                    Quand personne ne peut plus nous joindre alors. 
                    Ni jamais.

"La Grande Enigme" de Tomas Tranströmer (Le Castor Astral) (Edition bilingue) - Prix Nobel de Littérature 2011



La circulation fourmillante des autoroutes
et la circulation silencieuse
des revenants.
Plus loin : les masques de la tragédie dans le vent
contraire
et le vacarme de la vitesse - plus loin :
l'assaut

où s'évaporent les derniers mots d'amour -

Tomas Tranströmer - "Sentiers", 1973


On marche longtemps et on écoute et on arrive au moment où les frontières s'ouvrent
ou plutôt
où tout devient frontière. Une place découverte plongée dans l'obscurité. Des gens sortent groupés des bâtiments faiblement éclairés tout autour. Une rumeur.

Tomas Tranströmer - "Baltiques", 1974


Tomas Tranströmer (1931-2015) est un poète suédois et lauréat du Prix Nobel de Littérature 2011.

"A travers ses images condensées, translucides, il nous donne un accès neuf à la réalité" avait expliqué le comité Nobel pour expliquer son choix.

Né en 1931 à Stockholm, Tomas Tranströmer a d'abord suivi une formation en psychologie qui l'a conduit à exercer toute sa vie en prison, auprès des handicapés, des toxicomanes. Parallèlement, il se fait connaître en Suède dès 1954, à l'âge de 23 ans, avec la parution d'un premier recueil de poèmes intitulé "17 poèmes". Ainsi commence une oeuvre assez limitée, un peu plus d'une dizaine de recueils à ce jour, traduite en près de soixante langues. 

En France, son principal éditeur est Le Castor Astral. De "Prières laïques" en questionnements plus sombres, entre visions oniriques et sens aigu du réel, la nature y tient une place déterminante et à travers elle s'exprime une interrogation sur la place de l'individu dans le monde.

Homme discret, récompensé par de nombreux prix internationaux, il s'exprimait d'autant moins qu'il était partiellement paralysé et aphasique depuis 1990. Il vivait à Stockholm et passait une partie de son temps à écouter de la musique et à jouer du piano. Il a néanmoins publié deux nouveaux recueils depuis cet accident. Ont suivi, en 1996, la parution de ses oeuvres complètes "Baltiques ; La Gondole chagrin". "La Grande Enigme", recueil de quarante-cinq haïkus, est son dernier livre paru en 2004. Tomas Tranströmer est décédé en 2015 à l'âge de 83 ans.

Mon avis :
Entre terre et mer, entre ombres et lumières, le poète observe le monde, écoute, ressent, vit, vibre avec toute sa sensibilité, mais surtout avec toute son humilité face à une Nature indomptable. 

Un ouvrage admirable !

          Extraits :

                               Porté par l'obscurité.
                               Je croise une grande ombre
                               dans une paire d'yeux.

                    Vent immense et paisible
                    de la bibliothèque marine.
                    Où je peux reposer.

                               Renne en plein soleil.
                               Les mouches cousent et cousent encore
                               son ombre sur le sol.

"Huit poètes écossais contemporains" - Anthologie (L'Harmattan)


Angus Calder (1942-2008) a été professeur de littérature à l'université de Nairobi (Kenya) pendant trois ans, puis il a enseigné à l'Open University d'Edimbourg de 1979 jusqu'à sa retraite en 1993 où il publia son premier recueil de poèmes.

          "Début septembre"

               On croit traverser
               le Forth toucher
               les coquelicots des champs du Fife.

               Roses immenses
               comme des vitraux.

               Arbres aux mouchetures feuille-morte
               habillés comme pour
               une nuit à l'opéra.

               La lumière est si riche
               de détails généreux

               que la lame de rasoir
               de l'air froid
               ne semble pas si importante.
   
Angela McSeveney (1964-) a vécu enfant à Galashiels, dans les Scottish Borders, au sud d'Edimbourg. Elle a d'abord publié ses poésies dans des revues et des anthologies. Puis, en 1992, elle a fait paraître son premier recueil "Coming out with it".

          "Piercing"

               Comme je trouve enfin le courage
               d'entrer, il m'amène
               dans une petite pièce au fond,

                je lui donne l'argent
                et je dégrafe mes vêtements.
                Il me dit où il faut m'allonger.

                Cela fait bizarre
                que je ne connaisse pas son nom,

                mais du moins je porte des sous-vêtements
                dans lesquels je serais heureuse
                de rencontrer le Créateur.

                Tout en m'anesthésiant
                il fait des remarques sur mon nombril
                et sa profondeur convenable.

                Dehors dans la rue le samedi matin
                je porte discrètement ma retouche sous mes vêtements.

                Plus tard quand j'enlève le pansement
                mon nombril et le bouton
                sont noirs de sang

                et c'est comme si je venais de naître.

George Gunn (1956-) vient du Caithness, dans les Highlands, région de l'Ecosse qui mêle culture celtique et culture scandinave et qui sont la sève et l'inspiration du poète.

          Extrait de "Dernière récolte orcadienne"

               1
                La lune est pleine encore cette nuit
                comme son visage est une danse orange
                les vagues lugubres dissolvent leur propre insistance
                les mouettes fuselées caressent leur face de rocher

                 la lune est emportée maintenant vers un silence bleu

Colin Donati (1962-) est né à Dalbeattie, à deux pas du Solway Firth (frontière entre l'Angleterre et l'Ecosse). Il étudie d'abord la méditation pendant six ans, puis publie, en 1997, ses poésies dans nombre d'anthologies et de revues littéraires. En 2002 paraît son premier recueil "Rock is Water, or a History of the theories of Rain".

          "La soirée au bord de la rivière"

               Le guépard est en l'air
               dans le bond final ;
               l'antilope à ce moment
               esquive rapidement vers le ruisseau ;

               plus loin vers l'est
               sur le sol d'une maison en bois dans une plaine alluviale
               entourée de chiens qui dorment

               deux hommes se concentrent
               sur une partie d'échecs

W.N. Herbert (1961-) est né à Dundee. Poète et enseignant en Création littéraire, il a reçu de très nombreux prix britanniques pour sa poésie.

          Extrait de "Chuchoter à travers la glace"

               Mon peuple croit que c'est
               afin de parler
               avec les dieux
               que je dois entrer
               dans ce lieu de terreur,
               et pour cette raison
               il me craint et,
               craignant cette crainte,
               il me déteste aussi.
               Mais ce n'est pas le cas.

                Quand je suis là
                c'est comme si
                j'avais été pressé
                entre deux nappes de glace
                fondant et se reformant à mesure
                qu'elles absorbent
                la chaleur de ma peau
                et de mes entrailles
                jusqu'à me tenir
                parfaitement, comme
                une hache de cuivre est tenue
                dans son moule.

                Dans ce lieu je vois
                des figures déformées marcher
                et parler dans la neige,
                grogner et
                se frapper les côtes,
                mais ce sont les voisins
                et non pas les dieux.
                Grands comme des ours
                ils habitent déjà
                le lieu de terreur.

Gael Turnbull (1928-2004) est né à Edimbourg et a vécu en Angleterre, aux Etats-Unis, et au Canada où il a publié ses premiers poèmes.

          "Non"

               Non, le soleil ne remplit pas l'aurore de braises

               et les étoiles ne sont pas des diamants lancés par poignées à
               travers le firmament

               et la lune est une croûte de cratères gelés, et non pas une boule
               phosphorescente ni une perle trempée de lumière

               et mon coeur n'est pas un fourneau, mais plutôt une pompe et
               mes pensées sont claires et détachées, non pas des chevaux
               indomptés sans rêne ni bride

               et non, lorsque tu me regardes dans les yeux, ce n'est pas
               comme les vagues se brisant sur le rivage... se brisant toujours
               pour la première fois.

SB Kelly est un critique littéraire né à Falkirk, entre Edimbourg et Stirling. Il s'intéresse beaucoup à la poésie expérimentale.

          Extrait de "L'Edimbourg de Bone"

               Les incidents que je vais raconter s'offrent comme note en bas
               de page :
               D'une manière ou d'une autre j'étais au milieu d'un labyrinthe 
               d'allées,
               disparaissant dans des entrées à l'obscurité impénétrable,
               de longs passages menant à des escaliers intérieurs encore plus
               obscurs,
               cela, et beaucoup d'autres passages sauvages.
               Après leurs escaliers sans fin,
               franchissez ces portes impressionnantes et vous êtes tout de suite
               au grenier.
          
Gavin Bowd est né en 1966. Il a passé son enfance entre les Scottish Borders et Hong-Kong et a étudié à St Andrews et Paris. Il a été membre des partis communistes anglais et français de 1981 à 1991. Sa poésie s'inspire des poètes comme, entre autres, Eugène Guillevic, Kenneth White, Rimbaud, et Michel Houellebecq dont il est d'ailleurs le traducteur anglais.

          "Un oiseau rare"

               Vous ne comprenez pas :
               un oiseau rare est un oiseau perdu.
               Vous regardez et remarquez mon plumage,
               vous écoutez mes cris étranges
               seul sur une cime luxuriante.

               Un oiseau rare est un oiseau perdu.
               Comprenez : de mauvais vents d'ouest
               m'ont éloigné d'une femelle.
               Des souvenirs fleuris d'un pays lointain
               sont plus rapides que mes ailes.

Mon avis :
De très intéressantes découvertes, un beau voyage littéraire, et un coup de coeur personnel pour Angus Calder...

"Intégrale" (14 CD) de Juliette (Universal/Polydor)

Juliette Noureddine, communément appelée Juliette, d'origine kabyle, est née à Paris en 1962 et s'installe à Toulouse à l'âge de treize ans. Son père est saxophoniste à l'orchestre du Capitole de Toulouse. Elle baigne dans un univers musical, aux influences aussi variées que le jazz, la musique arabe, la chanson populaire et la musique classique. Aux études universitaires de musicologie et de lettres, elle préfère chanter dans les bars et les cabarets en interprétant Brel, Vian ou Piaf. 

En 1985, elle inaugure les Découvertes de Jeunes Talents du festival de Bourges. Le festival de Lormes et les Francofolies de La Rochelle l'accueilleront aussi en 2004. Très présente sur scène, et fan de Jean Guidoni, elle assure la première partie du chanteur en 1990 et rencontre à cette occasion Pierre Philippe, parolier du chanteur avec lequel elle continue de collaborer par la suite. Passionnée par la scène et le contact avec le public, entre 2005 et 2006, elle effectue de nombreuses tournées en France, au Canada et au Japon, et se produit sur différentes scènes de Paris. 

Eclectique et curieuse, Juliette expérimente la lecture de textes littéraires, écrit un livre, "Mensonges et autres confidences", et produit une émission sur France Musique intitulée "Juliette ou la clé des sons". Outre ses talents d'écrivain et d'animatrice, elle signe la mise en scène du spectacle de François Morel, "Un soir, des lions" au théâtre du Rond-Point à Paris. 

Artiste émouvante et drôle, Juliette explore toutes les émotions. En 2016, le CNC (Centre National du Cinéma et de l'image animée) a nommé Juliette Noureddine à la présidence de la commission du Fonds d'Aide au Jeu Vidéo. Elle vient également de faire la mise en scène du nouveau spectacle musical de François Morel "La vie (titre provisoire)", au théâtre du Rond-Point depuis le 4 octobre.

Mon avis :

Paroles, musique et interprétation jubilatoires !!! De la poésie pure ! De l'humour, de la fantaisie... A la fois joyeux et émouvant... Entre le romantisme fantastique du XIXème siècle et l'ambiance des cabarets et des cirques de la Belle Epoque... Un beau rayon de folie... Une "Intégrale" précieuse et gourmande de mots, de Lettres, de vin...

Juliette chante aussi Victor Hugo, Norge, Henri-Georges Clouzot, Robert Desnos, Baudelaire...

On pleure sur "Une lettre oubliée", duo avec le regretté Guillaume Depardieu, et on rit sur "Mémère dans les orties", duo avec son complice François Morel...

Un ravissement !!!

Ecoutez si vous le voulez "Rimes féminines"...
https://www.youtube.com/watch?v=oeR4YmZcSbQ

ou encore... "Le Diable dans la bouteille"...