jeudi 15 décembre 2016

Joyeuses Fêtes à tous !!!



          Très Joyeux Noël !!!

                              Et très belle Année 2017 à tous !!!

Prochaines présentations : début janvier 2017



                    Nouvel An
                    Premier instant
                    Premier roman


J.K. Rowling


Joanne Kathleen Rowling est née en 1965 en Grande-Bretagne, à Yate, Gloucestershire.

Après des études de langue et de littérature française à l'université d'Exeter (1983-1987), elle travaille à Londres pour Amnesty International. Elle habite alors à Manchester et c'est au cours d'un trajet en train qui l'amène à son bureau qu'en 1990, l'image d'un petit garçon brun à lunettes lui vient à l'esprit. Harry Potter est né.

Hélas, la même année, sa mère succombe à une sclérose en plaques à l'âge de quarante-cinq ans. Sous le choc, Joanne Rowling part enseigner l'anglais à Porto (Portugal) où elle épouse un journaliste sportif portugais. Le mariage est catastrophique. Après son divorce en 1995, elle revient avec sa petite fille, Jessica, âgée de deux ans, à Edimbourg, en Ecosse, auprès de sa soeur Diane. Malgré une situation matérielle précaire (elle vit d'allocations), elle poursuit opiniâtrement la rédaction des aventures de Harry Potter.

Econduite par un premier agent littéraire, elle tente sa chance auprès d'un second qui accepte de l'accompagner dans sa quête d'un éditeur. Après avoir essuyé plus d'une dizaine de refus, elle signe finalement un contrat en 1996 avec la maison d'édition londonienne Bloomsbury, dont le département pour la jeunesse vient d'être créé. Le livre était alors destiné "aux garçons" et le département marketing invite Joanne Rowling à choisir un nom d'auteur masquant son identité féminine. La romancière choisit les initiales J.K.  pour Joanne Kathleen, en souvenir de sa grand-mère.

Le premier tome, "Harry Potter à l'école des sorciers", sera publié en 1997. La suite est un véritable conte de fée. Ses sept aventures de Harry Potter sont lues par des millions d'enfants dans le monde entier. Les mille pages de chacun des trois derniers volumes n'ont absolument pas effrayé les lecteurs "ensorcelés" de tome en tome. Les enseignants eux-mêmes reconnaissent que de nombreux enfants ont découvert le plaisir de lire grâce à J.K. Rowling. Poussées par cette déferlante magique, toutes les maisons d'édition pour la jeunesse ont dû renouveler leurs productions et répondre à la demande d'un nouveau lectorat sérieux et exigeant.

Les films tirés des romans reçoivent le même immense succès, ainsi que tous les produits dérivés. Sa notoriété permet à J.K. Rowling de soutenir de nombreuses actions caritatives. En 2001, elle épouse le Docteur Neil Murray et le couple a deux enfants, David et Mackenzie.

Son premier roman pour adultes, "Une place à prendre", paru chez Grasset fin 2012, n'a pas été bien accueilli ni par les critiques, ni par le public. Les droits ont néanmoins été achetés par la BBC et la mini-série était très réussie.

"The Casual Vacancy" ("Une place à prendre"),
série réalisée par Jonny Campbell
avec Michael Gambon et Julia McKenzie

Puis, en 2013, "L'Appel du Coucou" est arrivé dans les librairies britanniques. Quelques journalistes se sont étonnés que ce polar bien maîtrisé puisse être l'oeuvre d'un écrivain débutant, Robert Galbraith. Trois mois et quelques articles élogieux plus tard, le Sunday Times révélait que derrière Robert Galbraith se cachait en réalité J.K. Rowling. Ce roman met en scène un détective privé, handicapé, vétéran de la guerre d'Afghanistan, Cormoran Strike, et sa secrétaire, Robin Ellacott. L'intrigue permet à l'écrivain d'évoquer des thèmes qu'elle connait bien et qui lui sont chers : les injustices sociales, les revers de la célébrité et la responsabilité (ou l'irresponsabilité) de certains médias.

Le succès est immédiat. Les lecteurs reconnaissent l'écriture de J.K. Rowling, sa fine analyse sociologique et psychologique, son univers, son talent de conteuse, et tombent sous le charme des deux personnages principaux très attachants.

Un second tome suivra en 2014, "Le ver à soie", dans lequel la romancière décrit sans complaisance le métier d'écrivain et le monde de l'édition. Les admirateurs de Cormoran Strike sont de plus en plus nombreux, de plus en plus enthousiastes, et de plus en plus impatients de suivre ses aventures.

J.K. Rowling accorde peu d'interviews et vit retirée en Ecosse. Pour la jeunesse, elle est également l'auteur du "Quidditch à travers les âges" (2001), des "Animaux fantastiques" (2001) et des "Contes de Beedle le Barde" (2008), tous liés à la saga "Harry Potter".


"Les Animaux fantastiques"
Film de David Yates avec Eddie Redmayne, sorti en salles le 17 novembre 2016

"Harry Potter et l'enfant maudit" - Parties un et deux - D'après une histoire originale de J.K. Rowling avec John Tiffany et Jack Thorne - Pièce de théâtre de Jack Thorne - (Gallimard)


L'histoire :
A la gare de King's Cross, à Londres, James et Albus, les deux fils aînés de Ginny et Harry Potter, s'apprêtent à grimper dans le Poudlard Express. C'est la première fois pour Albus. Le jeune garçon est très angoissé d'être envoyé à la Maison Serpentard par le Choixpeau magique. Son père tente de le rassurer mais les moqueries de James ne l'aident pas. Heureusement, dans le train, Albus retrouve sa cousine, Rose, la fille d'Hermione et Ron Weasley, et il fait la connaissance de Scorpius Malefoy. Si être le fils du célèbre Harry Potter est souvent lourd à porter, être un Malefoy n'est guère plus enviable. Scorpius en souffre d'autant plus qu'il vient de perdre sa mère et qu'une épouvantable rumeur circule à son sujet : il serait le fils de Voldemort, le Seigneur des Ténèbres...

Mon avis :

On retrouve avec un immense plaisir et une grande émotion tous les personnages les plus emblématiques de la saga. Notre émerveillement est intact. L'alchimie fonctionne toujours aussi bien, tout simplement parce que J.K. Rowling a su créer un univers fantastique aux valeurs universelles d'humanité, de fraternité, de lutte contre le Mal, où les héros ont aussi leurs faiblesses et doivent unir leurs forces et leur intelligence pour vaincre.

"Harry Potter et l'enfant maudit" n'est pas le huitième tome de la série mais le script de la pièce de théâtre jouée à guichets fermés à Londres depuis le 30 juillet 2016 au Palace Theatre. Le regret d'une écriture à six mains est qu'il nous manque la liberté de J.K. Rowling. L'histoire est parfois un peu légère. Néanmoins elle nous séduit et nous envoûte totalement.

Un texte enchanteur et magique !



"La Carrière du Mal" de Robert Galbraith (J.K. Rowling) (Grasset)



Lorsqu'en 2013, "L'Appel du Coucou" est arrivé dans les librairies britanniques, quelques journalistes se sont étonnés que ce polar bien maîtrisé puisse être l'oeuvre d'un écrivain débutant, Robert Galbraith. Trois mois et quelques articles élogieux plus tard, le Sunday Times révélait que derrière Robert Galbraith se cachait en réalité J.K. Rowling.

Ce roman met en scène un détective handicapé, vétéran de la guerre d'Afghanistan, Cormoran Strike, et sa secrétaire, Robin Ellacott. L'intrigue permet à l'écrivain d'évoquer des thèmes qu'elle connait bien et qui lui sont chers : les injustices sociales, les revers de la célébrité et la responsabilité (ou l'irresponsabilité) de certains médias.

Le succès est immédiat. Les lecteurs reconnaissent l'écriture de J.K. Rowling, sa fine analyse sociologique et psychologique, son univers, son talent de conteuse, et tombent sous le charme des deux personnages principaux très attachants.

Un second tome suivra en 2014, "Le ver à soie", dans lequel la romancière décrit sans complaisance le métier d'écrivain et le monde de l'édition. Les admirateurs de Cormoran Strike sont de plus en plus nombreux, de plus en plus enthousiastes, et de plus en plus impatients de suivre ses aventures.

"La Carrière du Mal" est le troisième roman de... Robert Galbraith.


"Career of Evil" du groupe Blue Oyster Cult, titre tiré de l'album "Secret Treaties" (1974) écrit en collaboration avec Patti Smith.

L'histoire :
Ce lundi matin, lorsque Robin Ellacott, secrétaire du célèbre détective privé Cormoran Strike, quitte son appartement pour se rendre à son travail, elle n'aperçoit pas l'homme qui la suit de près. La jeune femme est surtout préoccupée par la jalousie grandissante de son fiancé, Matthew, et de leurs disputes de plus en plus fréquentes, alors que leurs noces approchent. Arrivée devant la porte de l'immeuble de l'agence, un coursier à moto est déjà là avec un paquet à son nom. Elle attend, en effet, un colis contenant des appareils photo jetables qu'elle a commandés pour le jour de son mariage et dont elle a demandé la livraison au bureau par facilité. Mais quand Robin ouvre le carton, elle ne peut retenir un hurlement. C'est une vision terrifiante et macabre qui s'impose à son regard : une jambe de femme. Accompagnée d'une lettre : les paroles de "Career of Evil" ("La Carrière du Mal"), chanson écrite par Patti Smith il y a quelques décennies pour le groupe Blue Oyster Cult. L'instinct de Strike l'amène à suspecter quatre hommes, dont l'un n'est autre que Jeff Whittaker, son beau-père et assassin probable de sa mère...

Mon avis :
Une écriture toujours aussi visuelle, minutieuse et très détaillée. Une intrigue dynamique, dense et bien menée, construite essentiellement autour des violences faites aux femmes et aux enfants. Leur enquête amène Robin et Strike à s'ouvrir à quelques confidences à propos de leur enfance et de leur jeunesse. Leur personnalité s'étoffe, se révèle un peu plus. Mais pas le temps pour ce duo bien huilé de tomber dans la petite routine d'un vieux couple ! L'arrivée d'un troisième personnage particulièrement détonnant, et que l'on espère récurrent, va lui apporter un souffle nouveau et insolite. On attend avidement le prochain épisode !!!

"Homicide" de Philippe Squarzoni - D'après le livre de David Simon (Delcourt)


Sélection BD Prix SNCF du polar 2017
Tome 1 : "18 janvier - 4 février 1988"
(cinq tomes prévus au total)

Philippe Squarzoni a passé son enfance en Ardèche puis sur l'île de la Réunion, et a suivi des études de Lettres à Lyon. Il a participé à plusieurs actions politiques et humanitaires (Croatie, Mexique, Palestine...). Dans ses albums, il traite de politique mais aussi de sujets durs comme l'infanticide, "Crash-Text", et la mémoire de la Shoah dans "Drancy-Berlin-Oswiecim" (tous les deux sur un scénario de Grégory Ponchard), le handicap mental dans "Les mots de Louise" (écrit par Alexandre Watson), ou le changement climatique dans "Saison brune".

En 1988, David Simon, futur créateur de la série "The Wire" ("Sur écoute"), est alors journaliste au "Baltimore Sun". Pendant un an, il suivra la brigade criminelle de la ville. De cette immersion parmi quinze inspecteurs naît un livre, "Homicide, A Year on the Killing Streets", dans lequel l'auteur laisse la parole aux policiers, une parole sans filtres, brute. Ce sont les témoignages de ceux qui sont au plus près de la violence la plus crue, la plus tragiquement banale, et qui devient leur quotidien, très loin de la représentation qu'en fait Hollywood. Simon écoute, sans jamais les juger, ces flics qui ne comptent pas leurs heures, des êtres humains las, fatigués, désabusés, parfois un brin réactionnaires, racistes ou misogynes. Il dresse un tableau minutieux de la violence urbaine américaine dans les quartiers en détresse.

Cette histoire fait l'objet aujourd'hui d'une bande dessinée, réalisée par Philippe Squarzoni en collaboration avec David Simon, et sélection BD pour le Prix SNCF du polar 2017.

L'histoire :
Baltimore. Lundi 18 janvier 1988. Une heure du matin.
Le sergent Jay Landsman et l'inspecteur Tom Pellegrini, de la brigade criminelle de Baltimore, attendent sur une scène de crime, dans une ruelle sombre de la ville, l'arrivée du médecin légiste. La victime, Rudy Newsome, peut-être un dealer, présente des blessures par balles...

Mon avis :
L'ambiance ressemble aux meilleurs films noirs américains. A une différence près qu'ici, tout est vrai. Construit comme un documentaire, l'album met l'accent, non sur les enquêtes, mais sur "la routine" du métier de flic dans la criminelle. Un graphisme impeccable, sobre, en noir et blanc, teinté parfois de quelques couleurs froides, donne un réalisme saisissant au quotidien de policiers sérieux, professionnels, mais épuisés. Une pointe d'humour grinçant et de cynisme leur permettent de supporter ces violences urbaines récurrentes. Alors que tout paraît si calme, si banal, si ordinaire, la tension est palpable au sein de la brigade, entre chaque agent, et à tous les échelons de la hiérarchie. Car derrière les affaires inscrites au tableau, il y a l'obligation de résultats, mais il y a aussi des tragédies humaines qui touchent les enquêteurs bien plus qu'ils ne le laissent paraître.

Instructif et totalement captivant !!! On attend le deuxième tome avec impatience !

La série "The Wire" ("Sur écoute"), créée par David Simon, raconte, de façon hyperréaliste, le quotidien des flics et des vendeurs de drogue à Baltimore. On y suit les démêlés d'Avon Barksdale et Stringer Bell, chefs de gang trafiquants d'héroïne, aux prises avec Marlo Stanfield, un jeune dealer aux dents longues. Le policier Jimmy McNulty, honnête et sans illusions, les traque, tandis qu'Omar Little, braqueur, homosexuel et franc-tireur, tente en permanence de dévaliser les vendeurs de drogue. Avec Dominic West, Reg E. Cathey, John Doman, Aidan Gillen...

"Les aventures de Blake et Mortimer : Le Testament de William S." de Yves Sente et André Juillard (Dargaud)




Blake et Mortimer sont des personnages créés par le dessinateur et scénariste belge de bandes dessinées Edgar Pierre Jacobs (1904-1987). Après des études aux Beaux-Arts de Bruxelles, ce passionné d'arts lyriques dessine décors et costume pour l'opéra, mais aussi les planches de "Flash Gordon". Puis, il imagine ses personnages désormais célèbres : le professeur Philip Mortimer, savant enthousiaste, le capitaine Francis Blake, militaire rigoureux, et le traître raffiné, le colonel Olrik. 

Jacobs travaille un temps avec Hergé. Ensuite, en 1947, il se consacre uniquement à son oeuvre qui mêle volontiers aventure et occultisme, policier et fantastique, science et science-fiction.

Après sa mort, Jean Van Hamme et Ted Benoît prennent la suite, puis passent le relais à Yves Sente et André Juillard.

Yves Sente et André Juillard
Yves Sente est né en 1964 à Bruxelles. Il étudie d'abord à Chicago avant de se former aux affaires internationales à Louvain-la-Neuve. Après des débuts dans le cartoon en 1986, il devient rédacteur en chef aux éditions du Lombard, puis directeur éditorial. Il est le scénariste des tomes 20 et 24 de "XIII" (2011 à 2016). En 1998, il propose le scénario de "La Machination Voronov". Il récidivera avec plusieurs aventures de Blake et Mortimer.

André Juillard est né à Paris en 1948. Il se fait remarquer dès 1982 avec "Les Sept Vies de l'épervier" où transparaît son goût de l'histoire et de la ligne claire. Avec "Le Cahier bleu", il rafle en 1995 le prix du meilleur album à Angoulême, avant de recevoir le grand prix l'année suivante. Créateur de la collection "Le dernier chapitre" chez Dargaud, il séduit aussi avec "Le Long Voyage de Léna" et le reprise de Blake et Mortimer.

L'histoire :

     Good Lord !
A Londres, depuis quelque temps, de nombreux gentlemen de la bonne société britannique et étrangère se font violemment détrousser de leur argent et objets précieux par des Teddys, une bande de voyous qui opère la nuit.
     Damned !
La situation devient délicate tant pour la sécurité que pour la diplomatie. Aussi, le capitaine Francis Blake, chef du MI5, et Glenn Kendall, inspecteur-chef de Scotland Yard, vont unir leurs forces pour que cessent au plus vite ces attaques.
     For God's sake !
Pour l'heure, Sir Francis Blake et le professeur Philip Mortimer, spécialiste en physique nucléaire, quittent l'appartement qu'ils partagent au 99bis, Park Lane. Ils sont attendus au Royal Albert Hall pour assister à la première d'une nouvelle mise en scène du "Marchand de Venise" de Shakespeare. Les deux amis ont été invités par Sarah Sommertown, romancière, archéologue et présidente de la William Shakespeare Defenders Society.
     My goodness !
Après la représentation, Blake et Mortimer font la connaissance d'un singulier personnage : le comte Walter d'Oxford, membre de La Loge d'Oxford, un groupe qui affirme que William Shakespeare n'a jamais été dramaturge...
     By Jove !

Mon avis :
De l'aventure, du mystère, des énigmes à résoudre, une chasse au trésor entre Londres et Venise... le tout sur fond d'une polémique bien réelle autour de Shakespeare... On se surprend à espérer que Blake et Mortimer nous livrent la vérité... "To be Shakespeare or not to be Shakespeare ?"... Juste formidable !!!... By St William !!!

"Agatha Raisin : La quiche fatale" de M.C. Beaton (Albin Michel)


Marion Chesney, alias M.C. Beaton est née en 1936 à Glasgow, en Ecosse. Elle a été libraire et journaliste avant de devenir un auteur de best-sellers les plus lus du Royaume-Uni avec deux séries de romans policiers : Hamish MacBeth (33 tomes de 1985 à 2016) et, surtout, l'hilarante Agatha Raisin (28 tomes de 1992 à 2016).
En France, les deux premières tribulations d'Agatha Raisin, "La quiche fatale" et "Remède de cheval" ont été publiées chez Albin Michel en juin 2016. Les tomes 3 et 4, "Pas de pot pour la jardinière" et "Randonnée mortelle" (toujours chez Albin Michel) sont disponibles depuis le 2 novembre 2016.

L'histoire :
Agatha Raisin est fille d'ouvriers de Birmingham. Enfant, lors de vacances avec ses parents dans les Cotswolds, elle est émerveillée par le luxe et la beauté incroyable des maisons aux toits de chaume ou en ardoise. Elle jure alors qu'elle aussi, un jour, elle aura un de ces cottages de rêve dans ce lieu magnifique. Créatrice d'une agence de relations publiques très prospère, elle est aujourd'hui, à cinquante-trois ans, suffisamment riche pour tout lâcher, quitter Londres dont elle s'est lassée et se réfugier dans une très belle propriété qu'elle vient d'acquérir à Carsely, petit village perdu dans les collines des Cotswolds. Mais cette femme indomptable, au tempérament de feu, mariée il y a fort longtemps mais très vite séparée, sans enfant, sans amis, clope au bec, verre de gin à la main et verbe haut, nourrie de plats tout prêts à réchauffer au micro-ondes, qualifiée par son entourage "d'originale", habituée à la foule cosmopolite de la capitale, va-t-elle se fondre sans fracas dans ce paysage bucolique et anachronique? Pour montrer sa volonté de s'intégrer, Agatha participe à un de ces improbables concours que seuls les campagnes britanniques savent organiser. En l'occurence, un concours de quiches. Mais, coup de théâtre, la sienne, honteusement achetée chez un traiteur londonien, provoque la mort du juge de la compétition. Très vite mise hors de cause, le décès qualifié d'accidentel, Agatha Raisin pressent quelque chose de plus grave et mène sa propre enquête...

Mon avis :
D'abord, à souligner la couverture du livre, particulièrement soignée et alléchante. Ensuite, le personnage détonnant et attachant d'Agatha Raisin, curieux mélange très réussi entre Miss Marple et Patsy de "Absolutely Fabulous". Le roman est une comédie policière très drôle, rafraîchissante et endiablée, mais beaucoup moins légère qu'elle n'y paraît. M.C. Beaton n'hésite pas à donner quelques coups de griffes bien caustiques sur une société britannique pleine de contradictions.

Une série à suivre !!!